samedi 4 mars 2017

Les Comités Pléniers ne Seront pas Enregistrés à Lac-Simon


Les comités pléniers ne seront pas enregistrés à Lac-Simon
Jessy Laflamme
le 3 mars 2017
La Petite Nation

Les séances des comités pléniers ne seront pas enregistrées comme l'avaient demandé les conseillères Odette Hébert et Chantal Crête par l'entremise d'une résolution.

Au moment de présenter leur requête, la conseillère Louise Houle Richard, a soumis une nouvelle proposition dans laquelle elle rappelle que les deux conseillères ont été exclues en octobre 2014 des comités pléniers. Les deux conseillères auraient alors brisé le lien de confiance avec les autres membres du conseil en dévoilant des informations à un journaliste de La Gazette.

«Le motif de transparence évoqué dans la proposition de résolution de ces deux conseillères pour que les réunions de travail, les plénières et rencontres préparatoires soient rendues publics est une façon détournée pour forcer leur réintégration à ces rencontres», a ajouté Mme Houle Richard.

La proposition se poursuit en affirmant que la résolution des deux conseillères survient trois ans après leur exclusion lors d'une année électorale, ce qui aurait un but politique ou serait pour justifier leur injonction contre la municipalité qui sera payée aux frais des contribuables.

Dans la proposition, il est aussi mentionné que d'enregistrer ces séances pourrait faire en sorte de dévoiler des informations confidentielles de façon involontaire et que les séances du conseil municipal permettent déjà de proposer, d'échanger et de débattre des dossiers à l'ordre du jour.

La proposition se conclut en suggérant de garder le statu quo pour les comités pléniers.

Les élus ont donc été appelés à voter pour cette proposition et non la résolution des deux conseillères. Elle a été adoptée de façon majoritaire, ce qui veut dire que la majorité des élus refusent d'enregistrer les comités pléniers et les séances préparatoires du conseil municipal.

Avant de voter, les deux conseillères exclues ont posé quelques questions et soumis des commentaires. «En ce qui a trait aux informations confidentielles, on peut faire des huis clos», a notamment précisé Mme Hébert.

Pour sa part, Mme Crête a indiqué que la séance du conseil municipal n'est pas l'endroit pour débattre. «Il faut savoir qu'on est exclues de toutes les rencontres, de tous les comités. Alors, nous on n'a pas l'occasion de pouvoir débattre. Le rôle d'un conseiller est de pouvoir participer, on est là pour représenter les citoyens et débattre vivement sur des dossiers. On devrait avoir une capacité d'influencer les décisions au sein du conseil», a-t-elle déclaré en soulignant qu'en aucun cas leur résolution fait part de leur réintégration. 

Les deux conseillères ont également mentionné que leur démarche n'a aucun lien avec l'année électorale en cours, mais concerne un souci de transparence. «De plus en plus, il y a cette volonté d'installer une confiance et rétablir la confiance pour éliminer le cynisme face à la politique. La politique municipale est supposée être le plus près de la population,  du citoyen. Pourquoi on ne fait pas comme des villes et des municipalités qui le font au Québec et qui rendent publics les comités pléniers ? Faisons en sorte que nos citoyens soient véritablement au cœur  des décisions municipales», a lancé Mme Crête.

De son côté, le maire de Lac-Simon, Jacques Maillé, considère la transparence comme «la démonstration que nous agissons de façon responsable socialement, économiquement et au niveau de l'environnement.». Il ne voit pas la nécessité que les citoyens sachent qu'un conseiller a une opinion différente des autres, qu'un conseiller ne connaît pas un article du code municipal ou ne se souvient pas d'un article ou d'un règlement ou encore qu'un conseiller n'est pas d'accord avec une opinion d'un fonctionnaire ou a mal interprété un document de travail.

Au sujet de la réintégration des deux femmes au comité, M. Maillé a affirmé attendre l'injonction. «À ce moment-là, il y aura une décision qui sera prise par le tribunal et si le tribunal est en faveur de votre réintégration, ça va nous faire plaisir de vous réintégrer et s'il n'est pas en faveur, on va maintenir notre position.»

Il précise que depuis son élection, les séances du conseil municipal sont enregistrées et diffusées sur le site web de la municipalité. De plus, les ordres du jour sont publiés avant la rencontre. Les procès-verbaux des séances du conseil sont aussi disponibles en ligne. Toutefois, selon Mme Crête, l'ordre du jour n'a pas été diffusé avant les rencontres de février et mars. PLUS >>>


Lac-Simon: les plénières ne seront pas enregistrées
Benoit Sabourin
le 6 mars 2017
Le Droit 

Les réunions de travail préparatoires et les séances du comité plénier de la municipalité de Lac-Simon ne seront pas enregistrées et rendues accessibles au public comme le réclamaient  les conseillères Chantal Crête et Odette Hébert.

Le conseil de Lac-Simon a plutôt voté à la majorité, vendredi soir dernier, pour une proposition présentée par l'élu Louise Houle-Richard qui a demandé le statu quo dans la façon de procéder à l'hôtel de ville.

Chantal Crête et Odette Hébert sont tenues à l'écart de tous les comités municipaux et rencontres plénières de Lac-Simon depuis octobre 2014 à la suite d'un abus de confiance évoqué par le maire Jacques Maillé et les autres échevins. Elles demandaient par voie de résolution que les séances du comité plénier de Lac-Simon soient enregistrées et mises en ligne sur le site Web de la municipalité.

La conseillère Richard-Houle a notamment soutenu devant ses collègues, vendredi, que les élues Crête et Hébert « n'ont jamais rien fait pour requérir leur réintégration aux réunions de travail » depuis trois ans.

Mme Houle-Richard a fait valoir que la tentative des deux conseillères visait « de toute évidence des fins strictement politiques ou à tenter de justifier un recours devant les tribunaux aux frais des contribuables de la municipalité », ajoutant que la démarche s'inscrivait en pleine année électorale.

Mme Crête s'est défendue en affirmant que la résolution mise de l'avant initialement avait pour but de rendre la gestion municipale « plus transparente ».

« De plus en plus, il y a cette volonté d'installer une confiance et rétablir la confiance pour éliminer ce cynisme que nous avons par rapport à la politique. La politique municipale, c'est celle qui est censée être la plus près de la population et du citoyen. [...] Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas comme plein d'autres villes ? La Ville de Gatineau le fait, Prévost le fait. Il y a plein de municipalités au Québec qui le font (rendre les comités pléniers publics) », a-t-elle lancé lors de l'assemblée publique.

Chantal Crête et Odette Hébert entendent toujours déposer une injonction devant la Cour supérieure pour forcer leur municipalité et leur maire à les laisser siéger sur les comités. PLUS >>>

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