mercredi 1 février 2017

Jacques Maillé a Téléphoné Sûreté du Québec à la Mairie pour Expulser Conseillères Hébert & Crête

Le maire de Lac-Simon, Jacques Maillé, a téléphoné à la Sûreté du Québec, mardi matin, pour expulser les conseillères Odette Hébert et Chantal Crête, qui désiraient assister à la rencontre de la plénière! 

Les policiers appelés à la mairie de Lac-Simon pour expulser des conseillères
Jessy Laflamme
31 janvier 2017
La Petite Nation

Le maire de Lac-Simon, Jacques Maillé, a téléphoné à la Sûreté du Québec, mardi matin, pour expulser les conseillères Odette Hébert et Chantal Crête, qui désiraient assister à la rencontre de la plénière. 
 

Les autres membres du conseil municipal, soit Louise Houle Richard, Michel Lavigne, Gilles Robillard et Jean-François David ont exclu ces conseillères des comités municipaux et des séances des plénières en octobre 2014, car elles auraient divulgué de l'information confidentielle à une journaliste de la Gazette.

Odette Hébert et Chantal Crête, étant tannées d'être écartées et de ne pas avoir en main toutes les informations pour prendre des décisions à la séance du conseil municipal, ont toutefois décidé de se présenter à la rencontre de ce matin, ce qui a surpris leurs collègues.

«Nous avons voté et les élus ont décidé qu'elles ne pouvaient pas assister à la rencontre pour les mêmes raisons qu'en 2014. Puisqu'elles ne désiraient pas partir de leur plein gré, nous avons téléphoné à la Sûreté du Québec pour qu'elles soient expulsées», explique le maire de Lac-Simon, Jacques Maillé.

Un policier de la Sûreté du Québec s'est donc rendu sur place. Il a discuté environ une demi-heure avec le maire dans son bureau avant que celui-ci ne demande aux quatre autres conseillers de venir eux aussi voir le policier. Pendant ce temps, les deux conseillères attendaient dans la salle municipale. Il n'était pas question pour elles de quitter les lieux. Elles étaient même prêtes à se faire embarquer par la police.

Cependant, la Sûreté du Québec ne pouvait pas procéder à leur expulsion, car elle n'avait aucun motif pour les arrêter et parce que la salle municipale est un endroit public.

Le comité plénier, visant à préparer la rencontre municipale de vendredi soir, a donc été ajourné. Mme Hébert a demandé à être informée de la tenue des prochaines rencontres.

De son côté, le maire lui a répondu qu'elle avait toutes les informations en main pour prendre les décisions, car elle et Mme Crête reçoivent toute la documentation en lien avec les dossiers municipaux avant les rencontres des séances publiques du conseil. Mme Hébert soutient toutefois avoir demandé des informations en lien avec le budget qu'elle n'a toujours pas reçues.

Éventuellement, les élus de Lac-Simon pourraient se rencontrer dans une résidence d'un conseiller municipal afin de tenir leurs prochaines plénières. De cette façon, les deux conseillères ne pourraient pas y assister, car il s'agit d'une résidence privée. «Je ne sais pas si c'est ce que nous allons faire. Il va falloir regarder ce qui va devoir être fait pour les prochaines plénières, mais c'est sûr et certain qu'on va devoir vérifier avec notre procureur tous ces détails-là pour ne pas se mettre dans une position vulnérable et pour que tout soit légal», affirme M. Maillé. Mme Crête déplore la situation et  trouve tout ce processus antidémocratique.PLUS >>>


conseillère Odette Hébert 

conseillère Chantal Crête

La police débarque à une plénière de Lac-Simon
Benoit Sabourin
01 février 2017
Le Droit

Une assemblée plénière de Lac-Simon s'est terminée avec la visite de policiers de la Sûreté du Québec (SQ), mardi matin, après que le conseil municipal ait demandé le soutien des autorités pour faire évincer de la rencontre les élues Chantal Crête et Odette Hébert.

Mme Crête et Mme Hébert se sont présentées à l'hôtel de ville vers 9h, mardi, pour assister à une première plénière en plus de deux ans. Les deux femmes sont bannies des rencontres préparatoires du conseil et de tous les comités municipaux de Lac-Simon depuis octobre 2014, à la suite d'un bris de confiance que le caucus a justifié à l'époque par de possibles informations confidentielles qui auraient été coulées dans le cadre d'un reportage du journal The Gazette portant sur l'ancien Domaine des pères Sainte-Croix.

La présence des deux conseillères était loin de faire l'unanimité autour de la table, hier matin, si bien que le maire Jacques Maillé a demandé aux autres membres autour de la table de procéder à un vote, selon les différentes versions des faits obtenues par Le Droit.

Les quatre échevins, Louis Houle-Richard, Gilles Robillard, Michel Lavigne et Jean-François David, ont alors voté unanimement pour que Mme Crête et Mme Hébert soient expulsées du comité plénier. Ces dernières ayant refusé de quitter les lieux, c'est à ce moment que le maire Maillé et le directeur général, Jocelyn Robinson, ont contacté les policiers. Aucun incident physique ou verbal n'était pourtant survenu, a confirmé le maire.

«Elles se sont présentées sans nous avertir. J'ai demandé mes collègues qu'est-ce qu'ils pensaient de ça et eux m'ont signifié qu'ils désiraient qu'elles ne soient pas présentes. Comme elles ne voulaient pas partir, on a demandé l'intervention du service de la police», a indiqué au Droit le premier magistrat de Lac-Simon.

Puisque l'hôtel de ville est un lieu public, que les deux élues font partie du conseil et qu'aucun élément criminel n'a été rapporté, des agents se sont déplacés, mais n'ont pas eu à intervenir. La rencontre a été ajournée et les deux conseillères ont finalement quitté l'endroit par la suite.

«Nous avons demandé un avis juridique et il n'y avait aucune base pour que nous intervenions pour faire expulser ces gens-là. Elles n'avaient enfreint aucun règlement ou aucune loi au niveau de la police», a expliqué le sergent Marc Tessier de la SQ.

«Antidémocratique»

Jointe en après-midi, Mme Crête n'a pas mâché ses mots pour dénoncer la situation qu'elle considère «totalement antidémocratique». Les deux conseillères soutiennent être «tannées» de ne pas avoir accès à toute l'information avant les assemblées du conseil.

«C'est un lieu public et nous sommes des élues. Une plénière, c'est une rencontre pour les élus. Je n'arrive pas à croire qu'ils ont fait ça. Nous n'avons pas tué personne, nous nous sommes présentées à une plénière», a pesté Mme Crête.

«Nous avons été élus par la population pour prendre des décisions en leur nom, nous avons besoin de toute l'information pour prendre des décisions éclairées», a-t-elle ajouté.

Le maire Jacques Maillé a fait savoir que les prochaines réunions préparatoires pourraient se tenir ailleurs qu'à l'hôtel de ville afin d'éviter que la même situation se répète.

«On va examiner tout ça avec notre avocat pour être certain d'avoir les coudées franches. Des plénières, on peut en tenir dans la maison chez quelqu'un ou dans un bureau fermé ici», a-t-il indiqué, réitérant que les six conseillers de Lac-Simon avaient accès à la même documentation au moment de voter sur des projets de résolution.


Deux élues expulsées à Lac-Simon 
01 février 2017
TVA Gatineau

Le conseil municipal, qui était réuni pour une plénière, a demandé l'intervention de la Sûreté du Québec, hier, pour expulser deux élues.

 Le policier dépêché sur place n'est pas intervenu, de sorte que la plénière a été annulée. PLUS >>>



Solide comme le Roch • 104,7 Outaouais • Attendez-vous à plus!

Ça brasse au lac Simon. On appelle la police afin d'expulser deux conseillères municipales! Chantal Crête est l'une des conseillères. Elle s'explique.


L'opposition
Patrick Duquette
01 février 2017
Le Droit

Il y a des ces maires qui semblent allergiques à toute contestation.

Ils perçoivent les élus en désaccord avec eux comme des trouble-fêtes à écarter à tout prix de leur chemin.

Ils voient toute atteinte à leur autorité comme un crime de lèse-majesté.

Ces maires-là ne reconnaissent pas qu'une opposition forte et bien renseignée fait partie des rouages indispensables de la démocratie.

Alors voilà, je ne connais pas assez le maire de Lac-Simon, Jacques Maillé, pour déterminer avec certitude s'il fait partie de cette catégorie de maire-là.

Mais il me semble clair qu'il a perdu de vue certains principes fondamentaux de la démocratie, mardi, en demandant à la police d'expulser deux conseillères municipales de l'hôtel de ville.

Le crime des deux conseillères ? Chantal Crête et Odette Hébert se sont présentées à une réunion préparatoire du conseil municipal sans y être invitées. Au royaume du Lac-Simon, c'est apparemment un délit assez grave pour faire intervenir les policiers !

Ce n'est un secret pour personne dans cette localité de près de 900 habitants que les conseillères Crête et Hébert sont à couteaux tirés avec le maire et le reste du conseil municipal. On n'a pas apprécié leur contribution à un reportage-choc du quotidien The Gazette, en octobre 2014, sur l'ancien domaine des pères Sainte-Croix.

Depuis, les deux femmes sont bannies des rencontres préparatoires du conseil et de tous les comités municipaux. Dans une tentative de mieux contrôler le message, le maire a même fait adopter une politique, en avril dernier, exigeant que tous les conseillers avisent le maire avant d'accorder une entrevue à des médias. Les deux conseillères dissidentes ont crié à la censure...

Désolé, mais deux élues du peuple qui se présentent pour faire leur travail dans un lieu public comme un hôtel de ville, ce n'est pas un crime dans une société de droit. Le plus rassurant dans cette histoire, c'est que les agents de la Sûreté du Québec en sont arrivés à la même conclusion et ont refusé d'expulser les deux élues. Le différend s'est réglé de lui-même quand le maire a ajourné la réunion.

Le crime de lèse-majesté n'existe plus depuis belle lurette. Des élus ont le droit de contester le pouvoir en place même si on peut les trouver harcelants et les percevoir comme un frein au progrès. Ça fait partie des règles du jeu politique. Le plus triste, c'est que le maire Maillé a déjà annoncé son intention de contourner les règles en tenant les réunions chez lui ou ailleurs, ce qui lui permettrait de continuer à en exclure les deux conseillères.

En agissant de la sorte, non seulement le maire nuit-il aux efforts des élus de se préparer adéquatement aux réunions du conseil municipal, il donne aussi l'impression qu'il a des choses à cacher. Dans tous les cas, c'est malsain pour la démocratie municipale.

Parlant d'opposition...


À Gatineau, seule la conseillère Sylvie Goneau a manifesté jusqu'ici son intention de disputer la mairie à Maxime Pedneaud-Jobin en novembre prochain.

Et s'il y a une élue au conseil municipal de Gatineau qui peut prendre de la place et qui cherche par tous les moyens à marquer la distance par rapport au maire en place, c'est bien Sylvie Goneau.

Depuis deux semaines, Mme Goneau tentait de convaincre ses collègues du conseil municipal de se lancer dans une douteuse aventure d'aide internationale au Burkina Faso. Une majorité d'élus l'a suivie dans un premier temps avant de réaliser qu'une aventure africaine coûterait 360 000 $ sur quatre ans aux contribuables de Gatineau, sans aucune garantie de retombées économiques. Du coup, Mme Goneau a perdu la totalité de ses appuis dans ce dossier. Un dur coup pour la candidate à la mairie qui vante ses qualités de leadership et de rassembleuse. PLUS >>>

C'est bien la preuve qu'il n'y a nul besoin d'appeler la police pour museler l'opposition. Parfois, il suffit d'attendre qu'elle se discrédite d'elle-même.

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