jeudi 4 avril 2024

Panne d'électricité

Pannes électricité
Pannes en raison de l'accumulation de neige et des vents ...




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Une bordée de neige printanière prive plus de 139 000 clients d’électricité
Isabelle Ducas
4 avril 2024

Alors que plus de 139 000 foyers sont toujours privés d’électricité dans la province en raison des accumulations de neige et des forts vents, Hydro-Québec prévient que le courant ne pourrait être rétabli que tard en soirée à certains endroits.

« Environ 600 000 clients ont été impactés à différents moments depuis le début de la tempête », a indiqué Maryse Dalpé, directrice principale du réseau de distribution chez Hydro-Québec, jeudi midi en conférence de presse.

« Déjà 400 000 ont retrouvé le courant, mais la tempête continue et c’est ce qui est particulier. Tout au cours de la journée, il pourrait y avoir d’autres pannes. »

Chez certains abonnés, le rétablissement pourrait se faire en début d’après-midi, notamment dans les tronçons principaux. « Mais pour d’autres, ça pourrait aller en début ou en fin de soirée », dit-elle.

Les tronçons principaux sont ceux qui comptent le plus grand nombre de clients. Le courant y est rétabli en priorité, avec d’autres clients prioritaires comme les hôpitaux et les services d’urgence.

La société d’État a 1200 employés à pied d’œuvre sur le terrain pour l’opération rebranchement, précise Mme Dalpé, « tant des émondeurs et des abatteurs que des gens qui assurent le rétablissement du courant ».

Cependant, les forts vents qui soufflent toujours empêchent parfois le déploiement des camions-nacelles, pour assurer la sécurité des travailleurs, ajoute-t-elle.

Vers 16 h 45, les pannes touchaient 52 000 foyers dans les Laurentides et 19 000 à Montréal. Ce bilan était en amélioration par rapport à celui fourni vers 7 heures, moment où la société d’État signalait que 300 000 de ses abonnés, dont 100 000 à Montréal, étaient plongés dans le noir.

En Montérégie, les pannes touchaient 16 000 abonnés vers 16 h 45, tandis qu’en Outaouais, ils étaient 14 000 à ne pas avoir accès au courant. Des résidants de l’Estrie (11 000), de Lanaudière (11 000), et de Laval (15 000) étaient aussi affectés par les pannes.

Neige lourde

« La particularité de la neige qui tombe aujourd’hui, c’est qu’elle a une densité d’eau de 30 à 60 %, comparativement à 10 % normalement, ce qui amène trois à six fois plus de poids sur nos structures », explique Maryse Dalpé.

Des poteaux et des branches se cassent donc sous le poids de la neige, ce qui peut sectionner les fils d’électricité. Même des branches qui ne font que toucher les fils, alors qu’elles ploient vers le sol, peuvent causer des pannes de courant.

La société d’État a aussi demandé à la population de ne pas s’approcher des fils électriques qui seraient tombés au sol, soulignant que dans une telle situation, il faut appeler le 911 pour que les services d’urgence viennent sécuriser les lieux.

La neige tombée pendant la nuit a aussi entraîné la fermeture de nombreuses écoles, notamment en Outaouais, à Laval, dans les Laurentides et Lanaudière, ainsi qu’à Montréal et en Montérégie.

Jusqu’à 25 cm de neige attendus

Environnement Canada avait prévenu que le système pourrait laisser jusqu’à 20 cm de neige d’ici jeudi soir en Outaouais, à Montréal, en Montérégie, dans les Laurentides et dans Lanaudière. En Estrie, les accumulations pourraient atteindre 25 cm, ou même plus par endroits.

Dans le sud de la province, en fin de matinée jeudi, déjà entre 10 et 15 cm étaient tombés. Selon le météorologue Jean-Philippe Bégin, d’Environnement Canada, une autre tranche de 3 à 5 cm devrait s’ajouter au bilan d’ici la soirée dans la région de Montréal.

Toutefois, la Ville de Montréal ne prévoit pas d’opération de chargement de la neige.

Ainsi, les conditions routières ont été plus difficiles pendant l’heure de pointe matinale dans le sud du Québec, surtout dans un contexte où les pneus d’été sont autorisés sur les routes depuis le 15 mars.

La Sûreté du Québec a indiqué que plusieurs sorties de route ont été répertoriées, mais qu’aucun incident majeur ayant fait des blessés graves n’était à signaler.

À l’aéroport de Montréal, plusieurs départs prévus en matinée ont été reportés.
Pour le reste de la journée, les vents seront aussi à surveiller.

« On a eu des rafales à près de 60 km/h au courant de la nuit de façon assez généralisée, puis quand on regarde près de Québec, les rafales sont même plus fortes, entre environ 70 et 80 km/h. C’est ce à quoi il faut s’attendre au courant de la journée », a affirmé M. Bégin.

Plus tard jeudi, les secteurs de Charlevoix, la Haute-Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et l’est de la Gaspésie seront affectés par le système et doivent s’attendre à de 15 à 25 cm de neige. Dans les régions montagneuses, les accumulations pourraient dépasser les 30 cm.

Dans les prochains jours, la neige fondra progressivement, surtout lorsque le soleil fera son retour au courant de la fin de semaine.

Et avis aux astronomes amateurs : le ciel devrait se dégager à temps pour l’éclipse de lundi prochain.

« On a un scénario qui est favorable. Évidemment, ça va être à reconfirmer, si ça ne change pas un peu, mais je dirais que ça regarde bien », a prédit M. Bégin.

mardi 2 avril 2024

samedi 30 décembre 2023

Un tremblement de terre ressenti en Outaouais


Séisme au Québec: la terre a tremblé en Outaouais

Un séisme de magnitude 3,6 sur l’échelle de Richter a fait trembler la terre de l’Outaouais, samedi matin.

Le tremblement de terre est survenu à 4 h 24 au matin du 30 décembre. Selon Séisme Canada, il est estimé à une magnitude de 3,6 sur l’échelle de Richter et à une profondeur de 18 kilomètres. L’événement s’est produit dans la région de Montpellier, plus précisément dans le secteur de Lac-Simon à environ une heure de route de Gatineau.

Même s’il n’a causé aucun dommage, il a pu être ressenti et même entendu dans les environs.

Dans l’almanach

Des séismes de telle magnitude ne sont pas rares au Québec. Au cours des 30 derniers jours, un tremblement de terre de magnitude 3.9 s’est produit du côté du réservoir Cabonga dans la réserve faunique la Vérendrye et deux séismes de 2.8 sont survenus près du Lac Grindstone et près de Waltham. «On a quand même régulièrement des séismes de cette magnitude au Québec, mais pas toujours à des endroits où quelqu'un peut les ressentir», explique Kevin Cloutier, météorologue.

Le dernier important tremblement de terre qui a secoué la province est celui du 25 novembre 1988 survenu au Saguenay. D’une magnitude de 5,9, il a été ressenti jusqu’aux États-Unis. Depuis, aucun autre séisme dans l’est de l’Amérique du Nord n’a surpassé cette puissance. Heureusement, l’événement n’a causé que des dégâts mineurs jusqu’à Montréal. 

En Amérique du Nord, la plupart des séismes se produisent sur la côte ouest. Le plus gros tremblement de terre enregistré sur le continent remonte au 27 mars 1964 dans le sud de l’Alaska, tout près de la ville d’Anchorage. D’une impressionnante magnitude de 9,2, il a provoqué des vagues qui ont causé la mort de 131 personnes dans l’État et sur la côte ouest américaine.




Un séisme de magnitude 3,6 ressenti en Outaouais

La terre a tremblé, tôt samedi matin, au nord-est de la région de Gatineau-Ottawa.

Le séisme a été «légèrement ressenti» dans la région de Montpellier, à 4h24, selon Séismes Canada, une agence fédérale qui diffuse les avis liés aux événements sismiques au pays.

L’épicentre de la secousse a été localisé à Gracefield et à Kazabazua, plus précisément à 42 kilomètres au nord-est de Buckingham, à 58 kilomètres au nord-est de Gatineau, et à 68 kilomètres au nord-est d’Ottawa, indique l’agence.

Selon les experts, un séisme dont la magnitude est inférieure à 5 ne cause, en général, pas de dégâts.

L’Est du Canada est situé dans une région stable en ce qui concerne l’activité sismique, qui demeure donc «relativement faible», selon Séismes Canada.

Environ 450 tremblements de terre par année se produisent dans l’est du pays.

Dans l’ouest du Québec, la zone sismique constitue le territoire partant de la vallée de l’Outaouais jusqu’au Témiscamingue. Elle comprend les régions urbaines comme Montréal, Ottawa, Gatineau et Cornwall.

Le plus grand séisme enregistré dans cette région était de magnitude 5,8, et il est survenu… en 1661.

En 2013, un séisme de magnitude 5,2 y a aussi été ressenti.

 

Un tremblement de terre ressenti en Outaouais
Vincent Larin
30 janvier 2023
La Presse
Deux secousses, dont la dernière a été la plus forte, ont été enregistrées en l’espace de 24 h à proximité de Lac-Simon, en Outaouais.
Samedi matin, plusieurs résidants du secteur ont témoigné sur les réseaux sociaux avoir été réveillés par le bruit et la sensation de la terre qui tremble.
Selon Séismes Canada, qui répertorie tous les tremblements de terre au pays, la secousse a officiellement été enregistrée à 4 h 24 et était d’une magnitude de 3,6 à l’échelle de Richter. À cette puissance, un séisme est « souvent ressenti, mais cause rarement des dommages », précise Séismes Canada.
L’épicentre de cette secousse se trouve officiellement à 42 kilomètres au nord-nord-est de Buckingham, en banlieue de Gatineau, et son foyer à 18 km sous la surface de la Terre.
Elle s’est produite à peine 24 heures après qu’un autre léger tremblement de terre a été enregistré, toujours dans le secteur de Lac-Simon.
Cette dernière secousse s’est produite à 4 h 55, vendredi matin, et n’était que de 1,7 à l’échelle de Richter, une puissance à laquelle elles ne sont généralement pas ressenties.
Son épicentre se situait à 5 km au nord-ouest de Notre-Dame-de-Pontmain, et son foyer se trouve lui aussi à 18 km sous la surface de la Terre.



3.6 magnitude earthquake felt north of Ottawa-Gatineau
January 30, 2023

A small 3.6 magnitude earthquake struck western Quebec early Saturday morning.

Earthquakes Canada says the tremor was detected in the town of Montpellier, Que., about 68 kilometres northeast of Ottawa at 4:24 a.m. local time at a depth of 18 kilometres.

There are some reports of light trembling by residents in the region but there is no reported damage.

Earthquakes are not uncommon in the region, but rarely do any significant damage.

The largest quake to hit the region in recent times was a 5.2 magnitude earthquake in May 2013 and a 5.5 magnitude shake in April 2002.

mercredi 20 décembre 2023

ACTIVITÉS MINIÈRES: La Loutre: 5 municipalités s’allient pour se défendre contre le boom minier


 
La Loutre: Des municipalités s’allient pour se défendre contre le boom minier
20 December 2023

Papineauville (Outaouais) — Cinq municipalités du nord de la région de Petite-Nation annoncent aujourd’hui, en marge du Conseil des maires de la MRC de Papineau, la création de l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord (Alliance). Il s’agit de Lac-des-Plages, Duhamel, St-Émile-de-Suffolk, Lac-Simon et Chénéville.

Cette alliance a pour mission de concerter les cinq municipalités afin de devenir une force politique permettant de faire face au boom minier frappant la région. C’est avec enthousiasme que les maires des cinq municipalités de la MRC de Papineau ont tour à tour signé une lettre de déclaration de la création de l’Alliance. Cette lettre décrit d’abord le contexte qui les a menées au besoin d’une telle alliance, pour  ensuite y présenter les objectifs et les engagements de l’Alliance. Afin de la soutenir dans l’atteinte de ses objectifs, l’Alliance entend recourir à l’embauche de spécialiste.

L’Alliance deviendra l’interlocutrice des citoyens auprès du gouvernement et du promoteur minier. Elle est surtout déterminée à mener une démarche démocratique mesurant l’acceptabilité sociale du projet La Loutre en assurant un processus d’information et de consultation inclusif de toutes les opinions.

L’Alliance souhaite aussi rappeler l’engagement du premier ministre qui a communiqué aux Québécois qu’il n’y aurait pas de mine sans acceptabilité sociale. C’est pourquoi l’Alliance pense que le premier ministre et son conseil des ministres doivent pouvoir avoir cette information, c’est-à-dire de savoir si le milieu souhaite ou ne souhaite pas le projet.

Les membres de l’Alliance soulignent vouloir veiller à ce que le développement de leur région puisse poursuivre sa vocation de villégiature et elle compte bien défendre son territoire face au projet minier, notamment la qualité de l’eau, la biodiversité et son tissu social.

L’Alliance rappelle qu’elle jouera donc pleinement son rôle de gouvernement de proximité en ce qui a trait au développement et à la protection des terres publiques adjacentes aux terrains municipaux. Finalement, elle espère que, par ses actions, elle mettra en lumière que la primauté de l’usage minier sur les autres usages en terres publiques n’est pas souhaitable pour le Québec.

Citations

« Nous sommes très fiers d’avoir réussi à mettre en place cette instance de collaboration essentielle au partage de nos ressources et pour mieux répondre aux préoccupations citoyennes du nord de la région de la Petite-Nation. Nous pourrons, ensemble, mieux défendre notre vision et, si on n’a pas le choix, mieux faire face à l’arrivée potentielle d’une grande mine de graphite à ciel ouvert dans une région à vocation de villégiature qui dépend de la qualité de ses lacs. » exprime Richard Jean, le maire de Lac-des-Plages, où se situe le projet minier.

« C’est un jalon important que nous traversons après plusieurs mois à travailler ensemble depuis que nous avons soumis nos préoccupations et notre vision dans notre mémoire Quelle voix pour le gouvernement de proximité sur les terres publiques convoitées par les mines?. Nous sommes tous très motivés à consulter nos populations et mesurer l’acceptabilité sociale car nous trouvons le processus actuel trop flou pour que le premier ministre puisse prendre une décision sur cette base. » ajoute David Pharand, le maire de Duhamel.




Une «Alliance du Nord» dans la Petite-Nation pour faire face à la minière Lomiko Metals
Benoit Sabourin
23 Décember 2023

Des municipalités de l’Outaouais, concernées par le projet minier La Loutre, de l’entreprise Lomiko Metals, ont annoncé mercredi la création d’une alliance dans le but de faire front commun contre la compagnie britanno-colombienne.

Les maires de Chénéville, Duhamel, Lac-des-Plages, Lac-Simon et Saint-Émile-de-Suffolk ont signé, en marge du conseil des maires de la MRC de Papineau, une lettre de déclaration officialisant la création de l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord (Alliance).

Avec cette Alliance, les cinq municipalités espèrent devenir «une force politique» pour offrir un contrepoids à Lomiko Metals et à son projet de mine à ciel ouvert de graphite projeté entre Duhamel et Lac-des-Plages. Le projet La Loutre est en gestation depuis déjà plusieurs années. Dans une évaluation économique préliminaire parue en 2021, Lomiko Metals précisait que la durée de vie de la mine prévue à Duhamel, si elle voyait le jour, pourrait s’échelonner sur 15 ans.

Environ 90 résidences du lac Doré se trouvent tout près du gisement exploré par la minière, fait valoir l’Alliance dans sa déclaration publiée mercredi. Les Municipalités de Saint-Émile-de-Suffolk, Lac-Simon et Chénéville disent avoir joint Duhamel et Lac-des-Plages «dans leurs efforts» en raison des préoccupations de leurs citoyens face aux conséquences potentielles qu’une mine pourrait avoir sur l’eau, les milieux humides du secteur et le bassin versant de la rivière de la Petite-Nation, peut-on lire dans la communication qui a été diffusée.

Mesurer l’acceptabilité sociale en incluant «toutes les opinions»

Le maire de Duhamel, David Pharand, qui agit comme co-porte-parole de l’Alliance, affirme que le premier ministre François Legault a réitéré ad nauseam qu’il n’y aurait pas de mine sans acceptabilité sociale. Les élus municipaux des villages concernés veulent s’assurer que le premier ministre «réalisera sa promesse», affirme M. Pharand. C’est pourquoi l’Alliance compte mener une «démarche démocratique» afin de mesurer l’acceptabilité sociale de projet La Loutre.

Les cinq administrations municipales comptent embaucher des experts pour déployer «un processus d’information et de consultation inclusif de toutes les opinions». Le processus n’est pas encore défini, mais chacune des localités a mis de côté entre 7000 $ et 30 000 $ de son budget respectif pour le déploiement de l’exercice qui ne passera pas nécessairement par un référendum, précise M. Pharand. Au final, on veut fournir au gouvernement une réponse claire à savoir si le milieu désire oui ou non une mine à cet endroit.

«Lomiko va être invité à rencontrer la population pour répondre à ses inquiétudes et on va faire le même travail avec des experts externes à Lomiko pour avoir une certaine neutralité dans le message donné, explique M. Pharand. On aimerait ensuite avoir des démarches pour évaluer l’acceptabilité des citoyens et le niveau de compréhension face au projet.»

Les administrations municipales veulent davantage de pouvoir

Selon l’élu, le modèle actuel fait en sorte qu’il revient à l’industrie de démontrer le niveau d’acceptabilité sociale d’un projet, ce qui est inconcevable, à son avis. L’Alliance veut devenir l’interlocutrice des citoyens auprès de Québec et du promoteur.

«Si j’avais un Walmart qui voulait venir s’installer dans un village comme Chénéville et utiliser 50 % du périmètre urbain pour le faire, et ce faisant la Municipalité devait changer son usage et son zonage pour le permettre, est-ce qu’on demanderait au promoteur d’aller sonder la population pour l’acceptabilité sociale et de faire rapport au conseil municipal ou si la Municipalité elle-même se chargerait d’informer le citoyen et d’évaluer l’acceptabilité de ce projet?, demande le maire Pharand. C’est ce qu’on veut mentionner au gouvernement. Le monde municipal alentour d’un territoire convoité par les mines devrait avoir un pouvoir plus grand que celui qu’on lui confie présentement. Le seul pouvoir que j’ai présentement comme maire, c’est de participer au BAPE comme n’importe quel autre citoyen.»

La coalition de municipalités souhaite également «veiller à ce que la région de la Petite-Nation conserve sa vocation de villégiature» dans un contexte où la flambée des titres miniers poursuit son cours.



Un quintette municipal se dresse face à un géant minier
Davide Buscemi
22 décembre 2023

Cette alliance des municipalités situées au nord de la Petite Nation rassemble des populations qui sont concernées par le projet minier La Loutre du fait de l’impact de pareille exploitation sur leur qualité de vie et sur l’environnement.

Le but de pareille coalition demeure la concertation pour devenir une force politique face à la vague de prospérité du secteur minier dans notre région.

L’Alliance a pris plusieurs mois avant d’éclore. « On a travaillé dès le printemps 2023 à préparer un mémoire se conformant à la demande du ministère des Ressources naturelles et des Forêts », révèle le maire de Duhamel, David Pharand, l’un des deux porte-paroles de l’initiative.

Pour faire avancer sa cause, M. Pharand a même rencontré, en 2021, le prédécesseur de Maïté Blanchette Vézina, Jonatan Julien qui était le ministre des Ressources naturelles et des Forêts. La rencontre s’était faite par l’intermédiaire de Mathieu Lacombe.

Malheureusement, David Pharand n’en a tiré aucun profit. « Je suis ressorti de cette rencontre avec beaucoup de frustration. M. Julien a discrédité notre mouvement. Je n’ai vraiment pas apprécié », avoue-t-il.

Le maire duhamellois se déclare satisfait de cette Alliance, lui qui considère avoir, au début, « prêché seul dans le désert » dans ce dossier.

La lettre

Les maires des cinq municipalités ont signé une lettre de déclaration de la création de l’Alliance. La missive décrit le contexte et les raisons qui ont abouti à cette union ainsi que les objectifs et les engagements de l’Alliance.

En guise de soutien, l’Alliance entend engager un spécialiste. M. Pharand précise que plusieurs profils sont envisagés, mais rien de décidé, pour l’heure.

Ce groupement se positionne tel un porte-voix citoyen et inclusif auprès du gouvernement et du promoteur minier sous l’aspect d’une démarche démocratique mesurant l’acceptabilité sociale du projet La Loutre. L’Alliance rappelle l’engagement de François Legault : « il n’y aura pas de mine sans acceptabilité sociale ».

Ce front commun municipal insiste sur le fait que soit transmise toute l’information nécessaire à Québec et à l’entourage du premier ministre. La finalité consiste en la conclusion : le milieu souhaite-t-il ou pas ce projet ? Le gouvernement québécois devra, ensuite, trancher eu égard aux éléments recueillis grâce à l’Alliance.

Lieu de villégiature

Les membres de la coalition soulignent la vocation de villégiature de Petite Nation, notamment Lac-Simon et Duhamel. Et pour maintenir une qualité de vie équivalent pour les villégiateurs, elle compte bien défendre son territoire face au projet minier, notamment la qualité de l’eau, la biodiversité et la protection des terres publiques adjacentes aux terrains municipaux.